Lucinge, ambassadeur de Savoie, accuse Henri III d'avoir été initié à l'amour grec par René de Villequier. Il écrit : << je dirais que le cabinet a été un vrai sérial de toute lubricité et paillardise, une école de sodomie, où se sont achevés les sales ébats que tout le monde a pu savoir >>, puis il parle des remords d'Henri III sans... citer ses sources. Or, étant très favorable à l'Espagne, ennemi de la France, peut-on prendre pour argent comptant son témoignage ? Surtout qu'il multiplie les inexactitudes et médisances à l'encontre du dernier des Valois ?
Venant contredire cette thèse, de nombreux contemporains refusent d'y ajouter foi :
Davila, "histoire des guerres civiles", dit << ce prince à la vérité pouvait être accusé de quelques faiblesses pour les dames de la Cour mais il était très éloigné des dissolutions infâmes qu'on lui prêtait >>. De même, Pierre l'Estoile, proche des milieux de Cour, parle de << médisance >> ou Jules Gassot, secrétaire d'Henri III, qui évoque les << calomnies >> pour << salir le lustre de sa vaillance et de sa générosité >>.
En tout cas une chose semble certaine, Henri III n'était pas homosexuel en tant que tel mais peut-être bi-sexuel au vu de son attirance pour la gente féminine. Le vénétien Correro parle d'un Henri III qui << court vaillamment après les femmes >> comme Alva lorsqu'il écrit à Philippe II en 1572 que << Henri III est épuisé d'avoir été trop près des femmes >>.