Jacqueline d'Escoman affirme à sa sortie de prison, huit mois après la mort d'Henri IV, que lorsqu'elle priait à l'Eglise, elle a été témoin d'une conversation entre le duc d'Epernon et Mme d'Antraigues (dont elle se déclare par ailleurs la confidente) en vue de préparer l'assassinat du Roi. Elle déclare avoir courru au Louvre pour prévenir le Roi et se serait confié à un prètre. Elle raconte également avoir rencontré Ravaillac chez Charlotte du Tillet (la maîtresse du duc d'Epernon). Dans une dépêche de l'ambassadeur de Venise, datée du 9 février 1611, celui-ci donne foi à cette théorie.
Pourtant, en s'appuyant sur sa déposition au procès, le témoignage de Jacqueline d'Escoman apparaît plus que douteux :
- elle ne fournit ainsi pas une bonne description de Ravaillac pourtant caractéristique avec sa haute taille et la rousseur de ses cheveux.
- elle déclare avoir vu Ravaillac planter son poignard dans le parquet de Charlotte du Tillet... or, après vérification, on constante qu'il n'y en a pas.
- alors qu'elle se définit comme la confidente de Mme d'Antraigues, les domestiques de celles-ci ne la connaissent pas : seul l'aumonier, Mathurin Renaudin, dit l'avoir vu ... mais seulement pour faire l'aumône.
- dernière preuve de la "mythomanie" de Jacqueline d'Escoman, elle affirme qu'elle aurait reçu un billet d'Henriette d'Antraigues lui recommandant Ravaillac. Ce billet aurait été, toujours d'après Jacqueline d'Escoman, chez une dame à Paris... mais, après vérification, cette dernière n'avait plus mis les pieds à Paris depuis sept à huit ans.